- narghilé
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• 1834; narguillet 1790; mot persan♦ Pipe orientale, à long tuyau communiquant avec un flacon d'eau aromatisée que la fumée traverse avant d'arriver à la bouche du fumeur. ⇒ houka. « Fumant notre narguilé sous les platanes d'un café turc » (Loti).narghilé ou narghilehn. m. V. narguilé.————————narguilé, narghilé ou narghilehn. m. Grande pipe à tuyau souple, en usage au Moyen-Orient et au Maghreb, comportant un réservoir d'eau aromatisée à travers laquelle passe la fumée.⇒NARGUILÉ, NARGHILÉ, subst. masc.Pipe orientale dont la fumée après avoir traversé un vase rempli d'eau parfumée est aspirée par le fumeur au moyen d'un long tuyau flexible, parfois terminé par un bout d'ambre. Quand, ta main approchant de tes lèvres mi-closes Le tuyau de jasmin vêtu d'or effilé, Ta bouche, en aspirant le doux parfum des roses, Fait murmurer l'eau tiède au fond du narguilé (LAMART., À une jeune Arabe, 1834 ds Œuvres poét. compl., éd. M. F. Guyard, p.551). Nous nous assîmes sur les divans, et, tout en prenant du café et en fumant chacun un narguileh, nous causâmes, ainsi qu'il convient entre voyageurs (DU CAMP, Nil, 1854, p.147).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1878: narguilé; 1935: narguilé, -ghi-. On trouve aussi -guileh (ROB. et DU CAMP, loc. cit.), -ghileh (LITTRÉ, ROB.), -guilhé (LOTI, Galilée, 1896, p.176). CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p.280: un narguilé, des narguilés. Étymol. et Hist. 1773 nardsjil ([MOURIER] trad. de l'all. de C. NIEBUHR, Description de l'Arabie, Copenhague, p.51 cité par R. ARVEILLER ds R. Ling. rom. t.40, p.457); 1787 nerguil (VOLNEY, Voyage en Syrie et en Égypte, t.2, p.100); 1795 narguile (La Décade, n° 48, 30 thermidor an III, 338 ds QUEM. DDL t.20); 1805 narguilet (POUQUEVILLE, Voyage en Morée, à Constantinople, en Albanie..., t.1, p.49-50); 1819 narguillé (A. DE FORBIN, Voyage dans le Levant en 1817 et 1818, p.230 ds NASSER Thèse compl., p.102); 1833 narghilé (GAUTIER, Jeunes-Fr., p.85); 1834 narguilé (LAMART., loc. cit.). Empr. au persan
«narguilé», dér. de
«cocotier, noix de coco» («parce que, au lieu du flacon de verre ou de cristal, destiné à contenir l'eau, on se sert souvent d'une noix de coco ou d'une boule en métal, ayant la forme de ce fruit» LAMMENS, p.179), lui-même prob. empr. au sanskrit
«cocotier» (KLEIN Etymol.; LOK. n° 1556). Au persan ont aussi été empruntés l'ar.
«narguilé»,
«noix de coco» et le turc nargile «narguilé», narcl «noix de coco». V. également LITTRÉ; DEVIC; DOZY t.2, p.631a; NED, s.v. narghile. Fréq. abs. littér.:56. Bbg. QUEM. DDL t.5, 7, 13.
Encyclopédie Universelle. 2012.